Marilyn Monroe, Anne Plantagenet : 20/20
Norma Jeane, Marilyn et Zelda Zonk...
Tout d'abord, c'est un livre extrêmement bien écrit : un style fluide, direct, réaliste et franc. Ensuite, Anne Plantagenet s'est fort bien documentée avant de s'atteler à sa difficile tâche (une bio sur Monroe... encore une). Enfin, outre la forme, le fond est présent (et bien présent). L’expression quasi chirurgicale avec laquelle l’auteure traite son sujet est impressionnante ; je dirai (au risque de choquer le pisse-vinaigre de base qui pourra potentiellement lire ces modestes lignes) que l’analyse de Plantagenet scotche le lecteur tout en lui permettant de lire avec une facilité enfantine à travers les lignes de la vie de Marilyn Monroe. En gros, c'est simple à lire et en plus, c'est clair comme de l'eau de roche.
Pour parler un peu de moi (!!!), j’avoue avoir compris une foultitude de choses en lisant cet ouvrage ; depuis les démons de la petite Norma Jeane jusqu’au mythe Monroe en passant par la brune et perruquée Zelda Zonk amatrice de littérature et d’érudition… Comment la petite fille -pas vraiment orpheline mais presque- s’est construit un personnage trop envahissant de poupée gonflable. Comment la pin-up bégayante des calendriers a engendré ce monstre qui l’a petit à petit étouffée. Comment l’intelligente Marilyn a été prise à son propre jeu en fin de compte. La bombe blonde a ingéré Norma Jeane ; tel un boa constrictor, elle a étouffé sa proie (c'est à dire qu'elle s'est étouffée elle-même) grâce aux séances de maquillage de neuf heures, des décolorations toujours plus puissantes, des médicaments, de l’alcool, des hommes…