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Pas de printemps pour Ardèle Chicot !

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Pas de printemps pour Ardèle Chicot !
28 avril 2010

Andrei Tarkovski, Le Miroir

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Comme ça, à première vue, ça peut ne pas tenter: le stéréotype du film russe des années 70, c'est dur à distancer. Pourtant, il est essentiel de sauter le pas et de passer outre les a priori.
Dans Le Miroir, Andrei Tarkovski nous présente un homme malade (lui) revenant sur sa vie passée: son enfance avec sa mère puis sa vie d'homme avec son ex femme.
Deux lignes principales se détachent dans le film. Tout d'abord j'évoquerai une sorte de narration démantibulée influée par les changements de rythmes de la caméra : ralentis envoûtants, plans fixes... Tarkovski nous fait entrer dans son monde d'une manière totalement non linéaire. Je veux dire par là que la linéarité temporelle n'existe pas. Le réalisateur nous livre ses souvenirs au gré de ses émotions -en vrac- et non selon l'ordre chronologique factuel, ce qui a pour conséquence une distorsion constante du temps. On pénètre dans une quatrième dimension où le présent et le passé ne sont plus spécifiés. C'est à ce moment-là que nous, spectateurs, nous apercevons que l'histoire n'est pas à proprement parler une histoire. Le film est composé d'un assemblage de fragments qui nous renvoient aussi bien à l'histoire de l'auteur qu'à sa mythologie personnelle.
La deuxième ligne concerne les sensations inconscientes de l'existence, d'où le miroir. Tarkovski se sert de ce miroir qui devient l'instrument nous permettant d'accéder aux images de l'inconscient. Toutefois, tout le paradoxe réside dans le fait que les images livrées ne sont pas particulièrement éloquentes (un décryptage est indispensable). L'image de la femme est, par exemple, présente en tant qu'être humain (ou simplement présente) contrairement à l'homme qui, lorsqu'il n'est pas absent (le père), est figuré en tant que référent uniquement (à la violence, à la guerre...). Tarkovski associe l'image féminine à celle de la nature, filmée d'une manière hyper sensuelle (la pluie évoquant la sueur, l'ondoiement de la forêt...) ce qui renvoie inévitablement à la vie.

Tarkovski écrivait dans son journal « j'ai la conviction que d'incroyables découvertes nous attendent dans la sphère du temps. Du temps, nous ne savons quasiment rien. » Je pense que ces deux phrases peuvent illustrer convenablement son film : un masterpiece sur l'inconscient, les songes et les souvenirs.

tark

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6 avril 2010

Funny games US (mais pas funny du tout Haneke…)

Voici donc, dix ans après sa sortie, le remake (quasiment à l’identique) américano-franco-britannique de Funny Games : Funny Games US. Et là, vous vous dites : « mince, les américains ont encore frappé ! Ils nous ont encore crépi l’un de nos films européens de beurre de cacahuètes et de sirop d’érable »… là, je pense par exemple au remake américain des « Diaboliques » (quelle bonne rigolade quand j’y repense !).

Et bien non, les aminches ! Michael Haneke est un autrichien malin (et pervers) : il a lui-même réalisé son remake américain à lui !

Et on peut dire qu’avec Funny Games US, Haneke nous pond du grand Haneke. J’entends par là qu’il fait du spectateur exactement ce qu’il veut. Il nous emmène où il veut, nous fait miroiter ce qu’il a envie de nous faire miroiter, il nous fait espérer, et tout ça pour quoi ? In fine, tout ça pour nous laisser tomber comme des vieux kleenex à la fin de son film.

Et oui, celui qui ne connaît pas le réalisateur autrichien se fait rouler dans la farine et abuser à tous les coups. D’ailleurs, je dois vous avouer qu’en tant que fan absolue de Haneke, j’ai toujours, lorsque je vais voir l’un de ses films, un vague espoir qu’il m’épargne et qu’il me laisse voir ce que j’ai envie de voir. Evidemment, il n’en n’est rien et tout est toujours perdu d’avance…

L’histoire n’a pas une grande importance dans Funny Games US ; pour aller à l’essentiel, nous rencontrons deux psychopathes propres sur eux qui s’en prennent à une famille américaine plutôt sympathique. Tout se joue dans le même monde (n’allez pas chercher un sens social à ce film !)

Alors oui, c’est violent mais ce n’est pas seulement l’histoire en elle-même qui est violente, c’est également et surtout la façon de filmer (les coupes abruptes, les plans longs et angoissants …). Le schéma du film est brutal lui aussi : un début trop paisible (donc préoccupant), un malaise qui caractérise le cinéma de Haneke (le voisin qui veut des œufs, quel calvaire pour nous autres pauvres spectateurs !), une montée en puissance qui nous anéantit littéralement et enfin une explosion de violence psychologique et physique qui –on a l’impression – ne s’arrêtera jamais.

Haneke joue avec nos nerfs et refuse de nous servir la soupe tiède et édulcorée qui remplit bien souvent nos bols. Lui, nous procure tout ce que l’on déteste c’est à dire une image de l’humanité et de l’homme moderne pas flatteuse pour deux sous. Un miroir de notre propre monde en somme où le jeu est omniprésent : le blind-test musical du début se mute en jeu angoissant et bestial orchestré par deux dingues qui semblent tout droit sortis d’un country club… Car, rappelons le, les deux tortionnaires appartiennent au même monde que la petite famille ; ils en sont juste une réplique monstrueuse et dégénérée. Nous sommes ce que nous voyons et ce que nous voyons est insupportable.

23 février 2010

Chouette, une mooncup !

Il y a quelque temps de cela, environ deux ans peut-être, je déjeunais à la cantine en face d’un prof de maths que j’apprécie moyennement (disons que pour la faire courte, c’est un gros con prétentieux et qu’en plus, il adore faire de la lèche à la principale). Je déjeunais donc en face de lui et le voilà qui commence à me parler de la mooncup de sa femme ! Non mais je rêve ! Entre le hachis parmentier et le Flamby, le voilà qui m’explique que les mooncups, c’est trop de la balle et qu’il en a acheté une à son épouse ! 

Alors pour les ignares qui ont de grosses lacunes, je me dois de combler leurs déficiences. La mooncup est euh… une coupe menstruelle. Ça ne vous dit rien de plus ? Mmm… La coupe menstruelle est une espèce de coupe molle faite de silicone que certaines femmes s’amusent à s’introduire dans le vagin durant leurs règles. Le sang (miam miam) remplit la coupe en forme de cloche. On doit donc s’extraire la coupette (ou clochette) toutes les trois heures avant qu’elle ne déborde et la laver avant de se la réintroduire dans le vagin : ding-dong, c’est l’heure !

Bon, écologiquement parlant, c’est certain que c’est mieux que les tampons ou les serviettes : plus de déchets solides, c’est chouette. Après, ne nous voilons pas la face, il y a quelques inconvénients (moi, j’appellerais plutôt ça des risques majeurs) : genre tu es au travail, tu sens que ta coupette est en train de déborder, tu coures aux toilettes, tu extraies tant bien que mal ton gobelet en silicone de ton vagin et là, tu fais quoi ? Parce que généralement, le lavabo est à l’extérieur des commodités. Alors, je réitère ma question : tu fais quoiiiii ???

Tu sors des toilettes, ton godet plein à ras bord dans tes mains sanguinolentes, le pantalon en accordéon (ben oui, tu peux pas te rhabiller tant que t’as pas remis ton truc en place…) descendu sur les chevilles et tu entreprends de récurer ton truc avec le pousse-pousse senteur lilas qui est fixé au mur. Donc, logiquement, tu en fous partout : sur le mur, dans le lavabo, sur le robinet, ça peut même éclabousser jusqu’au miroir installé au dessus du lave-mains ; si miroir il y a, t’as du pot : tu peux même t’admirer en train de jouer au boucher spécialisé dans les abats hyper frais ! Cool !

Là, honnêtement, tu as de la chance si Valoche n’entre pas dans les toilettes te découvrant, pas vraiment à ton avantage. Parce que si elle entre, tu peux être certaine qu’elle ne te regardera plus jamais de la même façon !

- Oh Ardèle, tu fais quoi ?

- Oh Valoche, ben ça se voit pas ? Je nettoie ma coupe menstruelle sur mon lieu de travail !

Donc, tout ça, j’en ai parlé à Prof-de-maths (entre le hachis parmentier et le Flamby) et il a eu l’air de trouver tous ces inconvénients que je lui énumérais totalement dérisoires face à l’impact positif que la mooncup avait sur l’environnement (rappel : bye-bye les Tampax et autres couches molletonnées). Je lui ai dis que forcément, comme c’était pas lui qui se débattait avec la chopine en plastoque, il n’avait pas à subir le côté rétrograde et peu pratique du concept. Prof-de-maths a réfléchi quelques secondes avant de me répondre (avec un air inspiré) :

- T’as pas compris que pour la femme, c’est carrément un progrès: plus de mycoses ni de sécheresses vaginales…

C’en était trop pour moi ! D’autant que ça fait trois ans que j’ai un stérilet hormonal et que je n’ai plus mes règles (ça c’est du progrès pour les femmes, tête de nœud).

J’ai fini par lui caler que je trouvais ça étrange qu’un homme se sente autant investi par la coup menstruelle de sa femme (allant même jusqu’à lui en offrir une !) et que, personnellement, je laissais mon homme en dehors de mes histoires de Tampax… J’ai évidemment et immédiatement eu le droit au laïus comme quoi il partageait tout avec Mme-Prof-de-maths (elle-même prof de maths) et qu’ils formaient un couple en osmose parfaite, que les règles c’était la vie, blah blah blah blah. Il m’a tout de même épargné le coup du cordon : mais si, vous savez, le mec qui, lors de l’accouchement de sa femme, se précipite pour couper le cordon ombilical avec ses dents (ou presque). Je suis certaine que vous le connaissez ce mec qui n’hésite pas à mettre la main à la pâte et qui participe quasiment plus que l’obstétricien. Celui qui filme, qui encourage, qui zieute le vagin tuméfié de son épouse avec un sourire béat sur les lèvres !

Bref, il a commencé à m’étaler sa vie sexuelle parfaite, sa complicité parfaite, ses orgasmes parfaits… Moi je trouve ça suspect les gens qui étalent trop leur bonheur et leur vie sexuelle (et puis c’est pas sympa pour les dépressifs et les puceaux qui les entourent). Forte de n’être ni dépressive ni pucelle, j’ai juste été gavée et je le lui ai dis.

Toute cette histoire pour en venir où déjà ? Ah oui. Cela fait six mois que Prof-de-maths est séparé de madame. En réalité, ils ne sont pas vraiment séparés (ils vivent ensemble à cause des enfants) mais ils ont décidé d’aller voir ailleurs. Enfin, c’est surtout elle qui va voir ailleurs… J’espère qu’elle a laissé tomber la mooncup…

20 janvier 2010

Obsession MM

MARIL

Oui, je sais, je suis un poil monomaniaque ; j’ai tendance à lire tout ce qui se publie sur Marilyn Monroe… Alors j’ai décidé que je devais partager tout ça avec vous ! Depuis que j’ai huit ans environ, âge auquel j’ai vu « Rivière sans retour » pour la première fois, je n’ai jamais décroché (j’ai 38 ans, faites le compte !). Je me souviens même que c’était un mardi soir dans l’émission culte d’Eddy Mitchell « la dernière séance » et que j’étais chez ma mamé ! Waouh !

Alors je vous rassure, ma maison n’est pas l’antre  des petites statuettes en plastique à perruque blonde ni des lampes de chevets « 7 ans de réflexion » (oui, oui, vous imaginez juste : c’est bien la robe « plissé soleil » qui fait office d’abat-jour !). Je n’ai pas non plus le classieux paravent géant élégamment imprimé à l’effigie de la star… Bref, ma passion est discrète et n’incommode pas ma famille : non, je ne force pas mes fils à se déguiser en Norma Jeane pour Mardi Gras (Mouarf !) et lorsque je sors avec mon homme, je n’arbore pas de cabas en plastique décoré de la face et du décolleté de Monroe ! Je sais limites garder, quoi.

Après, j’amasse les bouquins, les journaux. Je lis et je compare. J’ai toujours envie d’en savoir plus. Je suis fascinée par sa personnalité, sa vie, le fonctionnement de son cerveau, etc.

C’est grave docteur ?

20 janvier 2010

Marilyn, enquête sur un assassinat. Don Wolfe

MARIL

Attention, nous sommes ici en présence d'une enquête, une vraie : du lourd, du fouillé, du vérifié, du regroupement. Bref, Don Wolfe ne se fiche pas du monde et nous livre avec « Marilyn Monroe, Enquête sur un assassinat », la plus complète des investigations jamais écrite sur l'énigmatique disparition de la star.

Le 5 août 1962, Marilyn Monroe meurt dans sa maison hollywoodienne ; officiellement elle s'est suicidée par ingestion massive de Nembutal. Pourtant, une seule boîte vide est retrouvée à son chevet alors qu'il en aurait fallut bien plus pour la tuer ! En outre, lors de l'autopsie, pas de trace de Nembutal dans l'estomac !

Don Wolfe reprend pas à pas l'enquête : pourquoi la gouvernante de Marilyn, Eunice Murray a-telle changé son témoignage au fil des ans ? Pourquoi les frères Kennedy n'ont-ils jamais été interrogés alors qu'ils étaient notoirement proches de la star (et qu'il est prouvé que Bobby Kennedy était présent au domicile de Marilyn le soir de sa mort) ? Quel est le rôle du psychiatre attitré de Marilyn, le Dr Greenson ? Quid du mystère Strasberg ? Quid de Peter Lawford, le beau-frère des Kennedy, de Franck Sinatra et de ses accointances avec la mafia ; du viol collectif dont a été victime Marilyn une semaine avant sa mort lors d'un week-end où Sinatra et le patron de la mafia étaient censés la convaincre de ne pas parler à la presse de sa liaison avec le Président ?

Franchement, c'est certainement le meilleur ouvrage consacré au meurtre de MM (avec le livre d'Anthonny Summers : « les vies secrètes de Marilyn Monroe »). J'attribuerai donc un 5 étoiles sur 5 !

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20 janvier 2010

LIFE, remembering Marilyn

MARIL

Les photos sont magnifiques et il y en a certaines que je ne connaissais pas (et ça, ça fait toujours plaisir !). Pour faire court, le livre (textes en anglais) reprend toute l'iconographie Monroe parue dans le célèbre et cultissime magazine Life dans les années 50 et 60. Alors oui, c'est indéniable, les photos sont géniales. En revanche, le texte est un poil américano-cul-cul-bien-pensant-gnan-gnan-plan-plan-ladyDi-était-une-femme-de-coeur-minidou-bisounours-harlequin-tout-un-mondeuh-dévasion, truc qui ne colle pas du tout avec Marilyn qui était tout le contraire.
J'attribue tout de même 4 étoiles sur 5 parce que Remembering Marilyn reste un vrai beau livre.

17 janvier 2010

La Rose Pourpre et le Lys tomes 1 et 2 : quel bonheur !

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le tome 1 : quel bonheur ! L'histoire : Sugar, une prostituée londonienne à l'intelligence et au savoir-faire hyper développés alpague un héritier un peu cossard qui, par besoin d'argent en vue de l'entretenir, se met (enfin) au boulot.

le tome 2 : Dans ce second opus, Michel Faber s’attache plus à nous dépeindre le Londres « de la haute » plutôt que les bas-fonds du tome 1 car Sugar a pris du galon… Mais je ne vous en dis pas plus car si vous avez la chance de ne pas encore avoir lu La Rose Pourpre et le Lys, tome 2, je ne veux pas vous gâcher votre plaisir en vous dévoilant l’intrigue !

L'écriture de Michel Faber est fluide et habile, il prend le lecteur comme témoin des frasques de ses personnages en s'adressant directement à lui. Faber nous parle du Londres du XIXe, un Londres engoncé et hypocrite avec un langage du XXIe siècle. C'est brillant ! Je dois vous avouer que j’aurais aimé que ça dure encore des pages et des pages : que deviennent Sugar et Sophie ? William va-t-il payer et en baver jusqu’à la fin de ses jours ? Quel sera l’avenir d’Emmeline Fox ? Argh ! J’enrage. Je veux et j’exige une suite à ce merveilleux roman qui nous plonge dans le Londres du XIXe siècle.

Quid du tome 3 ?

7 janvier 2010

J'ai vu "Pigalle, la nuit" pour vous. Pigalle, c'est trop de la balle !

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Thomas, exilé à Londres depuis deux ans a coupé les ponts avec sa soeur Emma. Il découvre, lors d'un voyage d'affaires à Paris, que cette dernière est devenue strip-teaseuse dans une boîte à Pigalle. Il tente de lui parler mais Emma disparaît aussitôt.

L'intrigue : Où est Emma ? Est-elle morte ? Se cache-t-elle ? A-t-elle été témoin d'un événement qu'elle n'aurait pas du voir ? Est-elle mêlée à la guerre des sex-shops qui fait rage à Pigalle ? Qui est Dimitri et quels étaient ses rapports avec ce dernier ? Nadir en sait-il plus qu'il ne veut bien le dire ?

Nous voilà embarqués pour huit épisodes qui se déroulent dans Pigalle, la nuit.

Au début, j'ai été déçue ; les deux premiers épisodes sont très moyens. Simon Abkarian qui joue Nadir n'est pas très bon, idem pour les autres acteurs. Tout sonne faux, il n'y a pas beaucoup de crédibilité dans tout ça. Quant à Djalil Lespert (Thomas), il est insupportable : on a envie de le secouer, de lui mettre des vêtements à sa taille (oui, je ne sais pas comment cela se fait, la costumière l'a affublé d'une gabardine trop petite qui l'engonce tellement qu’il a du mal à bouger !). Son jeu semble forcé. Pour vous dire, j’ai failli laisser tomber !

Et puis le miracle se produit et honnêtement, je n'ai aucune idée du pourquoi de la chose. Thomas-Jalil Lespert enlève son imper, Nadir-Simon Abkarian joue super bien, Yasmine Belmadi qui joue Jamil l’homme de main de Nadir est génialissime, Eric Ruf est très bon en russe barré… Bref, ça devient prenant ! Ah oui, il y a aussi l’excellente Catherine Mouchet (mais si, souvenez-vous, c'est elle qui jouait dans Thérèse d’Alain Cavalier en 1986). Elle  interprète Alice, la propriétaire d’une boutique cul-cul dans Pigalle (boutique vraiment cul-cul et pas de cul : elle vend des coussins en plumes et des nounours dorés (hum-hum)). Son jeu décalé est impeccable, sa voix est inimitable : elle est parfaite…

Bon, les acteurs deviennent bons (ça, c’est fait), la mayonnaise prend, parlons maintenant du scénario… Le scénario est euh… un peu bâclé, pas très abouti, pas trop crédible mais finalement, ce n’est pas bien grave parce qu’on est pris dans l’engrenage et qu’on ne trouve plus le sommeil avant le huitième et dernier épisode !

5 janvier 2010

Rentrée, c’est la rentrée

C’est dingue, pendant les vacances, je n’ai même pas eu l’envie le temps de gribouiller une bafouille par ici… C’est que j’avais trop de trucs à faire comme, je sais pas moi : manger, boire, dormir, farcir une grosse dinde (mouarf). Maintenant que j’ai recommencé le boulot, j’ai un peu plus de temps pour moi (re-mouarf). En parlant de dinde, je trouve ça indécent comment j’ai mangé ! Moi, la reine du tofu et du poireau bio, là, je sais pas, j’ai craqué. Résultat, je le paye maintenant : mon jean préféré reste au placard et l’autre me boudine ! Les Ferrero Rochers ingurgités se sont transformés en gras et le foie gras s’est métamorphosé en bourrelets… Je vous fais grâce de la bûche avant que vous ne fuyiez illico presto (j’suis pas sympa avec vous ?). Encore une preuve que la pub nous ment parce que si l’ambassadeur s’enfilait vraiment toutes les montagnes de Ferrero qu’il a chez lui, il rentrerait même plus dans son beau smoking (on veut vraiment nous faire prendre des vessies pour des antennes !).

Donc, j’ai recommencé le travail hier à 7h45 et c’est reparti pour un tour. Brad et Pitt avaient une folle envie de retourner à l’école, le chien reste seul toute la journée et l’Homme ne se plaint pas (car c’est un homme et que les hommes, ça ne se plaint jamais, c’est bien connu !). J’ai retrouvé tous mes sympathiques collègues et tous les adorables élèves.

Normalement, il doit neiger demain…

21 décembre 2009

Marilyn Monroe, Anne Plantagenet : 20/20

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Norma Jeane, Marilyn et Zelda Zonk...

Tout d'abord, c'est un livre extrêmement bien écrit : un style fluide, direct, réaliste et franc. Ensuite, Anne Plantagenet s'est fort bien documentée avant de s'atteler à sa difficile tâche (une bio sur Monroe... encore une). Enfin, outre la forme, le fond est présent (et bien présent). L’expression quasi chirurgicale avec laquelle l’auteure traite son sujet est impressionnante ; je dirai (au risque de choquer le pisse-vinaigre de base qui pourra potentiellement lire ces modestes lignes) que l’analyse de Plantagenet scotche le lecteur tout en  lui permettant de lire avec une facilité enfantine à travers les lignes de la vie de Marilyn Monroe. En gros, c'est simple à lire et en plus, c'est clair comme de l'eau de roche.

Pour parler un peu de moi (!!!), j’avoue avoir compris une foultitude de choses en lisant cet ouvrage ; depuis les démons de la petite Norma Jeane jusqu’au mythe Monroe en passant par la brune et perruquée Zelda Zonk amatrice de littérature et d’érudition… Comment la petite fille -pas vraiment orpheline mais presque- s’est construit un personnage trop envahissant de poupée gonflable. Comment la pin-up bégayante des calendriers a engendré ce monstre qui l’a petit à petit étouffée. Comment l’intelligente Marilyn a été prise à son propre jeu en fin de compte. La bombe blonde a ingéré Norma Jeane ; tel un boa constrictor, elle a étouffé sa proie (c'est à dire qu'elle s'est étouffée elle-même) grâce aux séances de maquillage de neuf heures, des décolorations toujours plus puissantes, des médicaments, de l’alcool, des hommes…

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